Couronne d'épine, désespoir des rois,
l'espoir ultime des années déchues.
Tomber de haut pour ne plus se relever,
ne jamais lâcher pour se sentir vivant.
Espérer voler, ne jamais décoller.
Planer en rêve, ne pas s'en lasser.
Las d'être au sol, tandis que les notres
s'envolent vers d'autres cieux.
Dire adieu à ceux qu'on aime,
les regarder partir, l'espoir heureux.
Souhaiter que ça nous arrive aussi,
bonheur infiniment loin mais si proche.
Une caresse de satin, un soupçon de reproche.
Comment rêver où aller sans savoir d'où on vient?
Questions suivies de réponses mécaniques,
provenant du cerveau, jamais du coeur.
Ce chemin qui vient des tripes, qu'on vit à fond,
est celui qui a fait l'Homme, la force de l'humanité.
Les autres sont des incartades, des cabrioles,
de la masturbation de randonneur du dimanche.
Suivre sa voie, se laisser guider,
faire confiance à la vie, être fidèle à nos rêves.
Trouver nos amours intimes, le but de notre vie.
Craindre de ne jamais y parvenir,
se perdre à trop se chercher, s'éparpiller.
Mourir avec mille passions inachevées.